• Yunus Emre a donné son nom à la ferme...

    Derviche, mystique, poète, troubadour, Soufi, ayant vécu pendant le XIII ème siècle, une vie emplie de mystères et tournée avidement vers la quête spirituelle, Yunus Emre était vraisemblablement à ce point “habité” du Divin, qu'il le “voyait” réellement partout et en tout. Il a parcouru l'Anatolie, marchant de tekké en tekké avec un simple baluchon, balayant les cours en chantant des poèmes inspirés, rencontrant d'autres Derviches parfois lors de ses campements nocturnes dans le désert...

    Yunus Emre chantait en langue turque, mais aucun de ses poèmes n'a été écrit. Pourtant un nombre immense nous est parvenu. Mystérieusement. Il semble qu'ils aient été “portés par le vent”. Yunus, lui-même, semble être parti comme une poussière, son corps n'a jamais été retrouvé, bien que son tombeau réside en de multiples villages de l'Anatolie, qui tous réclament la présence du Derviche mystérieux.


    Lire sur la vie de Yunus Emre “La poussière du monde”, par Jacques Lacarrière. Fabuleux et enivrant. Ci-après un extrait:

     « Avez-vous un jour, dans la docilité de l'aube et la complicité des vents, avançant sur une steppe engourdie de froid et frangée de montagnes bleutées, admiré l'extase des peupliers frissonnant dans la lumière montante ? Admiré aussi leur alignement studieux, presque révérencieux, le long du moindre filet d'eau ? Juste derrière leur fin rideau se dressent les montagnes qui bougent. Mais bougent-elles vraiment ? N'est-ce pas plutôt le tremblement de l'air, l'hésitation du jour, l'indécision des vents, n'est-ce pas le voile toujours présent, déjà fiévreux, de la poussière qui donnent cette impression de frémissement timide, de lente turbulence ? La terre, elle ne tremble ni ne frissonne. Elle reste ferme sous les pas de Yunus ».

    Ici le poème "fétiche" de la ferme Yunus Emre; Sevelim, sevilelim, Aimons-nous les uns et les autres...

     

    YUNUS EMRE






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